3 conseils pour se faire aider par un mentor au travail
Vous vous posez beaucoup de questions sur votre carrière ou sur la façon dont vous exercez votre job et plusieurs personnes autour de vous vous ont conseillé de vous trouver un mentor. Facile à dire, mais moins facile à faire. Vous avez bien repéré une ou deux personnes influentes dont vous aimeriez recevoir des conseils mais comment les approcher et comment les motiver à vous consacrer un peu de leur précieux temps ? Voici 3 conseils qui vous aideront à obtenir ce que vous cherchez.
Conseil n° 1 : choisissez un objectif clair
Un mentor ne peut pas vous aider si vous ne lui dites pas ce dont vous avez besoin. Plus vous serez vague, moins vous aurez de chance d’être entendu. Choisissez parmi ces 3 objectifs les plus couramment rencontrés dans une relation mentorale celui qui est le plus prioritaire pour vous, et précisez votre demande :
1. Mieux comprendre les règles du jeu de l’entreprise
Par exemple : qu’est-ce qui compte vraiment pour être promu manager ?, quels sont les parcours obligés pour atteindre un certain type de poste ?, quelles sont les qualités (et les défauts) auxquels les décideurs sont particulièrement attentifs, ….
2. Élargir votre horizon
Profitez de la large vision du mentor des différentes organisations de l’entreprise pour identifier des postes hors de votre champ de vision et qui pourraient vous convenir. Bénéficier du carnet d’adresse du mentor pour connaître et vous faire connaître de ces entités lointaines.
3. Bénéficier d’un modèle
Apprendre du mentor quelles techniques il a développées pour réussir dans sa carrière et/ou pour équilibrer sa vie professionnelle et sa vie personnelle.
Conseil n°2 : repérez les mentors potentiels
Prenez un organigramme et faites une liste de toutes les personnes qui pourraient, de par leur poste, leur parcours ou leur personnalité, répondre à votre objectif prioritaire. Ne mettez pas dans cette liste des personnes trop haut placées par rapport à vous, l’écart idéal est le niveau du chef de votre chef. Enlevez de cette liste toutes les personnes nouvellement nommées dans leur poste. Elles auront peu de temps et seront sollicitées de toutes parts par tous ceux qui veulent se ‘placer’ auprès du nouveau manager. Enlevez également les personnes qui vous paraissent antipathiques ou sur lesquelles vous avez des préjugés négatifs : la relation mentorale n’est satisfaisante que dans la confiance et l’harmonie.
Enlevez les personnes qui sont dans votre hiérarchie directe ou qui ont un lien opérationnel avec vous : votre mentor doit être neutre par rapport à votre poste actuel. Pour tous les noms restants, choisissez en priorité des personnes ayant déjà été mentor, c’est une garantie d’intérêt et de savoir-faire en la matière. Rassemblez le plus d’informations possibles sur eux et bâtissez une proposition de valeur adaptée à chacun(e) avant de le (la) contacter.
Conseil n°3 : bâtissez une proposition de valeur
Vous ne pouvez pas frapper à la porte d’un(e) directeur(-rice) pour lui demander ‘ça vous dirait de perdre une dizaine d’heures à écouter les questions que je me pose ?’. Pour donner envie de vous aider, appuyez-vous sur les 3 principales motivations qui poussent les managers à se proposer comme mentors :
1. Transmettre son expérience :
Montrez à votre futur mentor que vous connaissez son parcours et que vous brûlez de savoir comment il a fait pour relever les nombreux challenges qu’il n’a pas manqué de rencontrer.
2. Être utile, aidant :
Montrez à votre futur mentor que vous avez déjà pas mal travaillé sur les questions qui vous préoccupent et qu’une aide extérieure serait vraiment précieuse pour aller plus loin. Par exemple, demandez-lui de vous donner un avis sincère sur la cohérence entre votre parcours professionnel, vos qualités apparentes et les ambitions que vous affichez. Ou alors, demandez-lui s’il peut vous aider à mieux gérer vos priorités, en analysant avec vous la façon dont vous occupez votre temps.
3. Rester connecté au terrain :
Montrez à votre futur mentor qu’en échange de ses conseils, vous le ferez profiter de votre vision terrain. Toutes les questions que vous vous posez, tous les problèmes que vous rencontrez, d’autres les vivent également. Le retour direct du terrain est précieux pour un dirigeant qui n’a souvent que des versions filtrées et expurgées par le middle management de la réalité terrain.
Le secret est d’oser, mais d’oser à bon escient.
Vous ne risquez rien à proposer à un manager de bien vouloir jouer un rôle de mentor, du moment que vous avez une vraie demande et une vraie raison de le contacter. Lorsque votre demande est claire et légitime, le manager ressent votre demande comme un témoignage de confiance et s’il ne peut pas l’honorer lui-même, il aura souvent à coeur de vous aider à trouver une autre personne.