3 façons de mal défendre son point de vue

Si au travail, vous avez régulièrement l’impression que vos arguments tombent à plat, cet article devrait vous intéresser.

Il n’est pas toujours facile de bien défendre son point de vue, surtout quand ça touche quelque-chose d’important pour nous. Il n’y a rien de plus frustrant que de voir que nos arguments ne portent pas, que les autres nous écoutent à peine ou qu’ils balaient notre discours d’un geste agacé de la main.
Quand cela nous arrive, nous ruminons longuement notre défaite, nous cherchons pourquoi ça n’a pas marché et nous finissons invariablement par tomber sur une des 3 conclusions suivantes :
1.Nous avons été mauvais
2.Les autres sont mal intentionnés
3.Le monde est mal fait.
En réalité, c’est tout le contraire.

C’est parce que nous pensons a priori que nous sommes mauvais, que les autres sont mal intentionnés ou que le monde est mal fait que nous ne sommes pas convaincants.
En matière de communication, l’important est moins dans ce que vous dites que dans l’état d’esprit dans lequel vous êtes au moment où vous le dites.

Il y a quatre états d’esprit possibles et trois d’entre eux sont des handicaps pour bien défendre votre point de vue. Prenons un exemple : vous pensez que vous pouvez tout à fait passer aux 4/5e de temps sur votre poste et votre manager pense a priori que ce poste nécessite de travailler à temps plein.

Voici les 3 états d’esprit à éviter : 

L’état d’esprit : « Je vais lui démontrer qu’il a tort »

C’est ce qu’on appelle la position haute.

Mon but : imposer mon point de vue.
Je suis droite dans mes bottes, pleine de convictions, je ne discute pas, j’explique :
« Ce temps partiel est parfaitement possible, n’essayez pas de me prouver le contraire, je démonterai tous vos arguments un par un, quels qu’ils soient ».
Ça peut marcher face à un manager sans grande conviction sur le sujet, sinon votre insistance et votre manque d’écoute risqueront plutôt de pousser votre interlocuteur à vous opposer un non catégorique.

L’état d’esprit : « excusez-moi de vous demander pardon »

C’est ce qu’on appelle la position basse.

Mon but : attendrir l’autre.
Je me montre tout gentil, accommodant :
« Je sais bien que ce temps partiel pose problème, mais je ferai attention à ce que ça se passe bien, je redoublerai d’efficacité quand je serai là ».
Je montre à quel point j’en ai besoin, j’essaye de faire appel aux bons sentiments de mon manager, je le fais parler de sa famille pour créer de l’émotion.
Ça peut marcher face à un manager sensible qui vous aime bien, sinon votre attitude soumise et quémandeuse risquera plutôt de pousser votre interlocuteur à vous répondre qu’il n’est pas là pour faire du sentiment mais pour faire fonctionner un service.

L’état d’esprit : « De toute façon ça ne marchera pas »

C’est ce qu’on appelle la position fermée.

Mon but : renforcer ma croyance qu’il n’y a rien à espérer.
Je viens demander quelque-chose en étant sûr qu’on me le refusera.
Je commence donc pas dire que je sais que le temps partiel dans mon poste pose problème, puis je dis que j’aimerais bien en avoir un quand même et lorsque mon manager me demande comment je pense que ce serait faisable, je ne trouve rien à répondre puisque je pense justement que ce n’est pas faisable.

Pour vous donner les meilleures chances de bien défendre votre point de vue, adoptez le quatrième état d’esprit :

L’état d’esprit : « Mon point de vue est légitime et vous avez le droit d’en avoir un autre »

Mon but : trouver un terrain d’entente.
C’est ce qu’on appelle la position ouverte.
J’expose mon point de vue, j’écoute le sien et je lui montre que je le respecte en lui proposant de chercher ensemble s’il existe une solution acceptable pour tous les deux.
Vous aurez alors une discussion saine et constructive qui ne tombera ni dans le rapport de force, ni dans la soumission, ni dans la démotivation.

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