Motivation au travail : 3 conseils pour retrouver la flamme
J’ai pas envie ! Ça me fatigue ! Vivement les vacances ! Quand on perd sa motivation, tout devient lourd, pesant, les heures rallongent, on a l’impression de faire des efforts énormes et pourtant rien n’avance. La solution ? Relativisez, Renoncez et Reconstruisez : la méthode des 3R pour retrouver la flamme.
Il y a des jours où on comprend l’origine latine du mot travail, « tripalium »,
qui signifie instrument de contrainte ou de torture. Heureusement, il existe
des solutions pour retrouver l’énergie et l’envie de se lever le matin.
Démotivation profonde ou réactionnelle ?
Avant tout, déterminez s’il s’agit d’une démotivation profonde ou réactionnelle, car les causes et les remèdes ne sont pas les mêmes.
La démotivation profonde est une démotivation durable qui s’installe quand vous n’arrivez plus à trouver de sens à votre travail parce que vous avez des valeurs ou des besoins auxquels votre travail ne répond pas ou plus. Dans ce cas, de simples conseils pragmatiques ne suffiront pas, le remède passera par un travail sur soi ou par un changement de poste.
La démotivation réactionnelle est une démotivation liée à un changement qui ne vous convient pas et auquel vous n’avez pas le moyen d’échapper. Cela peut aller du simple mauvais temps au déménagement de votre service à l’autre bout de la ville en passant par l’affectation à un poste dont vous ne vouliez pas. Dans ce cas, appliquez la méthode des 3R : Relativisez, Renoncez et Reconstruisez.
1. Relativisez votre contrariété
Il n’est pas rare, quand on n’a pas ce qu’on veut, d’exagérer l’ampleur du problème. À force d’en parler et d’évoquer ce qui nous déplaît, on s’autopersuade et la frustration dégénère en démotivation. Par exemple :
– Je voulais cette promotion et on ne me la donne pas ? Je n’arrive plus à trouver le moindre intérêt à mon travail actuel tellement je suis déçu(e).
– J’avais un joli bureau et on m’installe dans un open space ? Je n‘arrive plus à réfléchir à rien tellement ça me dérange.
– Mon chef bien-aimé est remplacé par quelqu’un qui ne me plaît pas trop ? Je n’arrive plus à avoir le moindre entrain tellement je suis triste.
Pour vous aider à relativiser, faites une liste des pires choses que vous avez dû ou auriez pu affronter dans votre vie professionnelle et comparez avec ce qui vous arrive.
2. Renoncez à utiliser la démotivation comme une arme
La démotivation affichée est à l’entreprise ce que la bouderie est à l’enfance.
Il est aussi rare pour un adulte d’obtenir un avantage en se déclarant démotivé que pour un enfant d’obtenir une faveur en boudant.
Au lieu de jouer sur les sentiments, et en particulier sur votre sentiment de démotivation, jouez sur les faits. Analysez en quoi la nouvelle situation nuit à votre productivité, sans exagération, et accumulez autant d’informations précises que possible.
Par exemple, notez les situations dans lesquelles le travail en open space vous pose un problème, ainsi que la durée et la fréquence de ces situations. Inutile de déclarer qu’il vous est impossible de travailler en open space parce que vous recevez des clients si en réalité cela ne vous arrive que 3 fois par an.
Poussé dans vos retranchements et faute d’arguments concrets, vous risquez de finir par dire « de toute façon je ne veux pas aller dans l’open space, un point c’est tout et d’ailleurs si on m’y met, faudra pas s’étonner que mon travail n’avance plus ! » Dit comme cela, votre chef risque d’entendre davantage un caprice qu’une juste revendication.
3. Reconstruisez vous-même votre motivation
Une fois que vous aurez réduit votre contrariété à sa juste mesure et admis qu’afficher votre démotivation n’était pas une solution, vous êtes prêt à partir à la reconquête de votre enthousiasme. Reprenez votre liste factuelle de problèmes et pour chacun d’eux, demandez-vous ce que vous pourriez faire pour y remédier.
Au lieu de mobiliser toute votre énergie pour résister au changement, mobilisez toute votre énergie pour construire l’environnement qui vous permettra d’être plus à l’aise dans ce changement. Pour reprendre l’exemple de l’open space, étudiez les solutions que les milliers d’employés qui vous ont précédé dans ce type de bureau ont mis en place et montez un dossier pour obtenir celles qui vous correspondraient le mieux : télétravail, équipement mobile, salles de réunion, espaces de concentration, etc.
Si malgré tous vos efforts, vous ne voyez aucune solution susceptible de vous rendre votre entrain, il est possible que vous butiez sur une « croyance », c’est-à-dire une opinion que vous prenez pour une vérité absolue. Par exemple, l’opinion que vous mettre dans un open space, c’est vous déconsidérer. Vous avez beau constater que même le grand directeur est dans l’open space, on ne vous ôtera pas de l’idée que « quand on respecte le travail de quelqu’un, on lui donne un bureau digne de ce nom ». Et vous avez raison, ça a été vrai, le bureau a longtemps été une valeur dans l’entreprise, un signe de reconnaissance de l’importance d’un manager dans l’organisation. Mais l’entreprise évolue, et cette vérité d’hier n’est plus une vérité d’aujourd’hui. Votre croyance est devenue une « croyance limitante », c’est-à-dire qu’elle vous empêche d’avancer. Aucune solution visant à régler les inconvénients de l’open space ne vous satisfera car votre problème n’est pas l’open space mais le lien que vous faites entre bureau et reconnaissance professionnelle.