Les 3 tendances que les femmes doivent combattre pour se faire respecter au travail
Trop modestes, trop en retrait ou pas assez combatives, les femmes sont encore trop souvent mises de côté au profit de leurs collaborateurs masculins. Voici trois inclinations qu’elles doivent combattre pour enfin être respectées comme elles le devraient.
us est-il déjà arrivé d’avoir l’impression de vous faire marcher sur les pieds par vos collègues, votre manager ou vos collaborateurs ? Au travail, les femmes sont plus nombreuses que les hommes à avoir cette sensation. Inutile de vous jurer que la prochaine fois vous ne vous ferez pas avoir, les mêmes causes produisent les mêmes effets, sauf si vous travaillez sur vos modes de pensée.
Il existe trois tendances particulièrement développées dans la psychologie féminine qui nuisent à la capacité à se faire respecter.
La modestie
Pour ne pas paraître arrogante et pour respecter le principe de modestie avec lequel de nombreuses petites filles ont été éduquées, certaines femmes ont du mal à prendre leur place au bureau. Dès qu’elles parlent de leur travail ou de leur responsabilité, elles ajoutent des atténuateurs : ‘ »j’ai fait une petite étude » ; « je ne suis que la responsable déléguée » ; « je connais le sujet mais je ne suis pas vraiment une spécialiste » ; « j’ai fait un bon dossier mais il était loin d’être parfait« . Souvent, s’ajoute à ces propos des attitudes corporelles qui traduisent la gêne : yeux baissés, rougissement, voix faible, main devant la bouche,…
Malheureusement, en matière de respect, beaucoup de choses se jouent au niveau de l’instinct. Lorsqu’une personne adopte une attitude modeste et gênée, c’est exactement comme lorsqu’un chien met sa queue sous ses pattes, c’est universellement interprété comme un signe de soumission, donc une invitation à se conduire en dominant avec lui.
Pour mieux vous faire respecter, il ne s’agit pas de vous transformer en bouledogue agressif mais de gommer dans votre comportement ce qui vous dessert.
Votre travail consistera à faire taire cette petite voix dans votre tête qui vous susurre « non mais tu t’entends, pour qui te prends-tu ? » chaque fois que vous dites du bien de vous.
Pour cela, une seule méthode : déprogrammez l’autocensure.
– Rédigez un texte élogieux sur vous-même, sans aucun atténuateur et forcez-vous à le lire à haute voix jusqu’à ce qu’il ne vous mette plus mal à l’aise.
– Surveillez-vous et prenez l’habitude de supprimer les « petits », les « un peu » de votre vocabulaire.
– Entraînez-vous à accepter les compliments et savourez-les sans répondre par un autre compliment ou une atténuation de vos mérites.
Le sens du sacrifice
Rappelez-vous
le temps pas si ancien que cela où la mère de famille mangeait debout une fois
que toute la famille avait été rassasiée. Le sens du sacrifice a longtemps été
ancré dans la psychologie féminine.Au bureau, certaines femmes ont gardé au
fond d’elles cette croyance que leurs besoins sont moins importants que ceux
des autres :
– J’accepte de laisser passer mon tour pour une promotion parce que untel en a
plus besoin que moi.
– Je renonce à mon jour de congé parce que je sens que mon chef est débordé.
– J’accepte d’être de garde plus souvent qu’à mon tour parce que les autres ont
des contraintes.
– Je laisse un collègue récolter seul les fruits de notre travail commun parce
qu’il en a besoin pour progresser.
Vous espérez probablement
que les autres vous seront reconnaissants des sacrifices que vous faites.
En réalité, en adoptant régulièrement cette attitude, vous devenez le maillon
faible, c’est-à-dire la personne vers qui on se tourne quand il y a une corvée
parce que vous offrez peu de résistance.
Pour cesser de vous sacrifier, dites-vous qu’on n’achète pas l’affection des
autres avec des sacrifices et que si vous ne vous occupez pas de vous-même,
personne ne le fera à votre place. En nourrissant d’abord vos propres besoins,
vous ne faites pas preuve d’égoïsme, vous mettez en place ce qu’il vous faut
pour aller bien et être agréable à vivre.
L’évitement de la confrontation
Les petits
garçons se battent trente fois plus que les petites filles dans les cours de
récréation car pour eux, le respect se gagne en montrant qu’on est fort. Pour
les petites filles, le respect se gagne en montrant qu’on est populaire, qu’on
a plein d’amies.
En cas d’offense, les petites filles évitent souvent de réagir, et préfèrent
pratiquer le règlement de compte par personne interposée : « Tu as vu
machine comment elle m’a parlé ? » ; « Tu ne sais pas ce qu’elle m’a
fait ? ». Cette technique leur permet d’éviter le risque de se faire une
ennemie et de gagner des points de popularité au détriment de l’autre.
Cette tendance, quand elle perdure au bureau, est mal comprise par et être
interprétée comme un manque de courage et d’honnêteté. Si l’on vous a déjà fait
ce type de reproche, vous pouvez regagner le respect de vos collègues en osant
avoir avec eux une franche explication. Dites-vous qu’ils ont l’habitude de la
confrontation et que dans leur monde, on peut très bien s’expliquer sans pour
autant s’en vouloir. À condition cependant de respecter les 3 règles d’or de
la confrontation :
– Rester factuel.
– Ne pas tenter de se victimiser.
– Ne pas faire de leçon de morale.