Comment gérer ses émotions au travail ?

Sans être exagérément émotif, il n’est pas toujours facile de rester calme et maître de soi en toutes circonstances au bureau. Malheureusement, ce que nous faisons sous le coup de l’émotion est rarement profitable à notre image professionnelle et à notre carrière. Quelques conseils pour limiter la casse.


Connaître les déclencheurs

Il existe 3 principaux déclencheurs d’émotion au bureau :
1. Se sentir victime d’une injustice
2. Se sentir victime d’un manque de respect ou d’une humiliation
3. Constater un comportement que l’on juge amoral chez un collègue

Votre manager vous fait un reproche que vous considérez injustifié

Même si vous mourrez d’envie de lui clouer le bec instantanément en lui criant votre innocence, il faut impérativement commencer par vous taire et le laisser s’exprimer. D’abord parce que s’il est indisposé à votre égard, il a besoin de vous dire ce qu’il a sur le cœur avant de pouvoir vous écouter. Ensuite, parce qu’en le laissant s’exprimer jusqu’au bout, vous éviterez de partir sur un malentendu et de monter à tort sur vos grands chevaux.

Pensez à bien respirer pendant qu’il s’exprime, et concentrez-vous sur ce qu’il dit plutôt que sur ce que vous allez répondre. Posez des questions, prenez le temps de bien comprendre la situation et rephrasez ce que vous avez compris avant de réagir. Cette technique permet de retarder le moment où vous allez exprimer vos arguments, et de faire redescendre votre niveau émotif en vous concentrant sur la compréhension du reproche plutôt que sur l’effet que vous fait le reproche.

Un collègue vous fait une remarque humiliante en réunion

Apprenez à repérer les réactions de votre corps lorsqu’une remarque vous « accroche ». Avant que la colère ou l’envie de pleurer ne vous envahisse, votre corps émet des signes précurseurs, ce qu’on appelle les « papillons émotifs ». Ce peut être un mal au ventre, un serrement dans la gorge, une sensation de chaud. Chacun a sa propre façon de réagir à un stimulus émotionnel. Plus tôt vous prendrez conscience que vous êtes « accroché », mieux vous serez à même d’endiguer la réaction émotive que cela déclenche.

Pour endiguer la réaction émotive, on peut utiliser son corps et sa tête :
 Décontracter son corps par la respiration et la posture
– Écrire sur un papier ce qu’on ressent, observer les autres participants à la réunion et noter leurs réactions. Le fait d’écrire et d’observer sollicite le cerveau gauche et ralentit le cerveau droit, celui des émotions.

Si malgré cela, vous sentez que l’émotion vous a envahi, interdisez-vous de réagir pendant au moins 10 minutes, le temps que votre organisme se calme et que vous récupériez vos facultés intellectuelles. En effet, envahi par l’émotion, votre cerveau n’est plus capable de faire grand-chose d’intelligent, car une bonne partie de votre cortex n’est plus opérationnelle.

Et si l’on vous sollicite, dites que ce que vous venez d’entendre vous perturbe et que vous avez besoin de prendre l’air quelques minutes avant de réagir. Ça peut surprendre, mais c’est moins nocif que de faire une colère ou que de pleurer en public.

Vous êtes témoin d’une action d’un de vos collègues qui blesse profondément vos valeurs

Pensez à dissocier l’acte de la personne, votre collègue n’« est » pas ce qu’il fait. Ceci vous permettra de ne pas aimer l’acte contraire à vos valeurs, sans aussitôt détester la personne qui a fait cet acte. 

Rappelez-vous également que les valeurs sont personnelles
 et liées à l’histoire de chacun, et qu’une personne qui ne cultive pas les mêmes valeurs que vous n’est pas forcément une personne mauvaise. Par exemple, certaines cultures tolèrent très bien le mensonge, d’autres pas du tout.

Pratiquez la communication non violente
 : ne jugez pas, n’accusez pas, dites simplement ce que vous ressentez et pourquoi en disant « je suis choqué par ce que tu viens de faire parce que… », plutôt que « tu es abject, comment peux-tu … ».

En résumé, pour mieux gérer ses émotions au bureau, apprenez à détecter quand vous êtes « accroché » émotivement. Retardez le plus possible votre réaction en concentrant d’abord votre cerveau sur la compréhension de ce qui vous a accroché, et méfiez-vous de la tendance qu’a notre cerveau à tout juger trop rapidement.

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